Parc international de la paix Waterton-Glacier

Alberta

Un parc nommé pour ses lacs

Paysage du parc international de la paix Waterton-Glacier Macsac, 2010. Licence de Creative Commons Le parc doit son nom aux lacs Waterton, chaîne de bassins d’eau situés à environ 270 km au sud de Calgary. Ces lacs ont été baptisés par le lieutenant Blakiston, membre de l’expédition Palliser qui a fait, en compagnie de voyageurs et de chasseurs locaux, l’exploration des plaines du sud de l’Amérique du Nord britannique et des cols adjacents qui traversaient les Rocheuses. C’est en l’honneur d’un naturaliste britannique, Charles Waterton (1782-1865), que la désignation des lacs a été retenue. Celui-ci, après avoir exploré les forêts tropicales d’Amérique du Sud, a établi une réserve naturelle sur son propre domaine dans le Yorkshire, en Angleterre. Cette réserve de Charles Waterton devint entre autres un sanctuaire d’oiseaux où de nombreux hérons et autres échassiers trouvèrent refuge.

Portrait de Charles Waterton à partir d’une peinture de Charles Wilson Peele tirée de Essays on Natural History, publié en 1871 En 1932, le parc national des Lacs-Waterton (Alberta, Canada) et le Glacier National Park (Montana, États-Unis d’Amérique) ont été réunis pour former le premier « parc international de la paix » au monde. Situé de part et d’autre de la frontière entre les deux pays, le Parc international de la paix Waterton-Glacier a été créé à l’origine comme symbole de paix et de bonne volonté entre les États-Unis et le Canada. Le concept a depuis évolué pour représenter la coopération dans un monde qui doit se partager des ressources limitées. Le Canada et les États-Unis travaillent à protéger l’écosystème (qui, lui, ne connaît pas de frontière) en le gérant conjointement selon des termes de bon voisinage.

Dans la portion albertaine du parc, soit celle du parc national du Canada des Lacs-Waterton qui fait partie du réseau pancanadien des parcs nationaux, certaines des montagnes les plus vieilles des Rocheuses rencontrent abruptement la prairie. Le parc fait aussi partie de l’écosystème de la Couronne du continent, lieu réunissant une extraordinaire diversité physique, biologique et culturelle. Cet écosystème est à son point le plus étroit dans la chaîne des Rocheuses. Ainsi, le parc et la région environnante sont nichés dans un corridor nord-sud exigu qui revêt une importance cruciale pour la faune.

Le parc protège plus de la moitié des espèces végétales de l’Alberta qui servent d’habitat et de nourriture à plus de 60 espèces de mammifères, dont le loup, le coyote, le cougar, le grizzli et l’ours noir. En hiver, la prairie accueille des ongulés tels que le wapiti, le cerf mulet et le cerf de Virginie. À l’automne, les marais et les lacs du parc sont fréquentés par les cygnes, les oies et les canards migrateurs. Certains animaux qui trouvent refuge dans le parc sont rares ou inhabituels, par exemple le cygne trompette, le martinet de Vaux et la musaraigne errante.

Sources