Le canal Rideau

Ontario

Un canal du XIXe siècle encore utilisé

Bartlett, William Henry. v1841. Écluses sur le canal Rideau Bibliothèque et Archives Canada, No d’acc. 1992-556-1 S’étendant sur 200 km, le canal Rideau relie Ottawa à Kingston le long des rivières Rideau et Cataraqui. Sa construction a été amorcée à Bytown (devenue Ottawa) en 1826, sous la gouverne du colonel John By (d’où le nom de Bytown). Il s’agit du canal à plans d’eau le mieux préservé d’Amérique du Nord. De technologie européenne, c’est le seul canal datant de la grande époque de la construction de canaux en Amérique du Nord au début du XIXe siècle qui soit encore opérationnel sur tout son tracé initial et qui conserve intactes la plupart de ses structures d’origine.

Le canal avait été prévu dans le contexte de l’après-guerre de 1812, à la suite du conflit entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, ces derniers s’étant attaqués au Canada en tant que colonie britannique sur le continent. À la fin du conflit, un litige demeurait quant à la délimitation des frontières entre les États-Unis et certains territoires faisant aujourd’hui partie du Canada. En raison de ce désaccord, une nouvelle guerre pouvait éclater. Face à une telle éventualité, les Britanniques voulaient s’assurer d’avoir une option de rechange au fleuve Saint-Laurent pour le transport des personnes et des marchandises. En effet, une grande partie de la rive sud du fleuve étant entre les mains des Américains, cette voie pouvait être coupée. Le canal Rideau semblait donc être la solution.

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Jefferys, Charles William. Le colonel By surveillant la construction du canal Rideau. Bibliothèque et Archives Canada, no d’acc. 1972-26-795 Pour l’époque, le canal Rideau était un mégaprojet. Il a été instauré par les autorités britanniques, mais ce sont surtout des travailleurs irlandais qui y ont été engagés. Toutefois, comme dans les chantiers forestiers, de nombreux ouvriers amérindiens et francophones y ont aussi travaillé, de même que des Anglais et des Écossais. Parmi les francophones, on compte Jean-Baptiste St. Louis, entrepreneur bien connu qui était affecté au canal en 1829, ainsi que Thomas Brunette, Louis Rainville et Étienne Gagné.

Sources